QUEL AVENIR POUR LES SEMENCES DE FERME?

Séminaire européen des 3 et 4 décembre 1999 à Paris.

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Depuis le début de la sédentarisation, l'homme a utilisé le produit de sa récolte pour ensemencer ses champs, utilisant ce que nous appelons désormais des " Semences de Ferme " l'amélioration des variétés initialement empirique, est devenue une sélection génétique plus scientifique, produisant des variétés fixées, commercialisées aux agriculteurs sous le nom de semences certifiées.
Même dans les régions où l'agriculture s'est fortement modernisée, les producteurs ont continué de semer leurs semences  fermières, tout en achetant des semences certifiées, pour accéder aux nouvelles variétés.

Cette pratique est aujourd'hui en danger.

La source de bénéfices importants que constitue le contrôle total du marché des semences, premier maillon de l'agriculture, a "sur motivé" les groupes intéressés. Ils exercent d'immenses pressions afin que les agriculteurs ne puissent plus utiliser leur droit à semer le produit de leur récolte.

Avec quelques gouvernements complices, les firmes interviennent sur 3 niveaux.

Le plus ancien:  la création de variétés hybrides qui oblige l'agriculteur a racheter tous les ans sa semence .
Plus récemment, en légiférant: les brevets sur le vivant, un enjeux du prochain cycle de négociations de l'Organisation Mondial du Commerce, s'ils se généralisaient, interdiraient aux paysans d'utiliser leur récolte, sauf à payer des royalties aux détendeurs de la variété .
Plus dangereux encore: les recherche génétiques tendent maintenant vers des procédés de stérilisation de la récolte , comme le gène "TERMINATOR ", empêchant biologiquement l'agriculteur de faire des semences de ferme .

Face à ces attaques, qui mettent en danger les agricultures paysannes du monde, l'objet de ce séminaire a pour but de démontrer qu'il y a d'autres alternatives que les semences certifiées ou OGM, que la semence fermière en est une qu'il faut sauvegarder.
La réglementation encadrant la production de semences est maintenant européenne, il est donc important que les agriculteurs et leurs prestataires de service se concertent et échangent leurs expériences à ce niveau là. Des contacts et des échanges seront pris aussi avec les autres continents, car le maintien du droit ancestral des agriculteurs à ensemencer leurs champs à partir de leurs récoltes concerne l'ensemble de la planète; Ce droit est le gage de la pérennité des agricultures paysannes et de la bonne nourriture du monde.

La CNDSF, Coordination Nationale pour la Défense des Semences de Ferme, créée en 1989, regroupe la Fédération Nationale de l'Agriculture biologique ( FNAB ), la Confédération Paysanne, la Coordination Rurale, le Mouvement de la Défense des Exploitants Familiaux (MODEF), le Syndicat des Trieurs à façon de France (Staff).
 
 


2 jours de travail dont voici le programme:


Vendredi 3 décembre 1999
Samedi 4 décembre 1999
Ouverture
Semences: règlements et rapports de force.
10h00 Par Jean Pierre Delage, Président de la CNDSF
9h00 La réglementation: certificats d'obtention, brevets, réglementation européenne.

Témoignages: la situation dans les pays européens.

L'enjeu des négociations de l'OMC sur la biodiversité, par Hélène Ilebert de SOLAGRAL.

Témoignage: la situation aux Etats Unis, par Bill Ckristinson, Président de la NEFC(Natinonal Family Farm Coalition).>

De la semence originelle aux OGM: acquis et risques.
10h10 L'origine des plantes cultivées, les méthodes de sélections traditionnelles , par Yves Hervé (INRA).
Des Hybrides aux OGM, avantages, risques et limites! Par Anne Marie Chèvre, directrice de recherches à l'INRA de Rennes.
13h00
Repas
13h00
Repas
La semence convoitée
Pour une union européenne des semences de ferme
14h30 Le poids économique de le filière semences dans le monde par Ana-Rosa Martinez de GRAIN.

Les tentatives de mainmise sur le vivant, par Jean Pierre Berlant, directeur de recherche (INRA).

L'intérêt technique et économique de la semence de ferme:

  • François Contat, CA de la Haute Marne.
  • Michel Feutray, producteur de blé dur.
  • Patrick Marchand, trieur à façon.
14h30
Débats
18h30
Fin de la première journée.
16h30
Fin du colloque



 
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